AGENDAOU.fr Vivre en Rance-Émeraude
  1. Agendaou
  2. Actu
  3. Brèves

Espions des océans, Participer aux recherches sur les écosystèmes marins

Espions des océans, une plateforme de sciences participatives et de sensibilisation du public à des écosystèmes peu connus.

L’Ifremer lance une nouvelle plateforme de sciences participatives pour inciter les citoyens à participer aux recherches sur les écosystèmes marins mais aussi pour sensibiliser le public à des écosystèmes peu connus.

Contribuer au travail d'identification des scientifiques

Pour mieux comprendre les fonds marins, les scientifiques utilisent des observatoires et des engins sous-marins qui enregistrent des images de la faune et des habitats benthiques: résultat, de nombreuses photos et vidéos à analyser pour identifier les espèces qui y apparaissent.

Pour accélérer cette tâche, les chercheurs de l’Ifremer lancent «Espions des océans», une plateforme de sciences participatives. Elle recense des images collectées dans quatre écosystèmes, dans l’Atlantique et le Pacifique, de 6 à 2 200 mètres de profondeur.
En accédant à cette banque d'images, les citoyens peuvent, comme des scientifiques, décrire la faune présente et contribuer aux recherches de l’Ifremer.

Depuis 2016, l’application, «Espions des grands fonds», a permis à ses utilisateurs de découvrir les sources hydrothermales.
L'outil a séduit : plus de 1 500 utilisateurs ont annoté quelques 50 000 images. Une tâche qui aurait pris près de 78 jours de travail ininterrompu aux scientifiques.

Avec «Espions des océans», nous voulons étendre ce projet à d’autres environnements, pour faire avancer la recherche sur les fonds marins mais aussi pour sensibiliser le public à des écosystèmes peu connus.
Catherine Borremans, ingénieure biologiste imagerie et coordinatrice d’Espions des océans

Intelligence artificielle

Ces collections d’images commentées servent aussi à entrainer des algorithmes d’intelligence artificielle. Un premier outil pour automatiser l’identification des espèces -en cours de perfectionnement- a déjà été construit. L’évolution future de la plateforme proposera aux citoyens de vérifier les annotations proposées par l’algorithme.

Espionner les océans de 6 à 2200m de profondeur

-Espions des récifs profonds observe depuis 2021 les coraux d'eau froide du canyon de Lampaul à 780 mètres de profondeur et la faune associée

-Espions des Côtes en Rade de Brest assure un suivi de la biodiversité des environnements côtiers entre 6 et 30 mètres de profondeur depuis 2016 : une collecte de photos de nombreuses espèces de mollusques, de crustacés, d’échinodermes (étoiles de mer) et de vers marins caractéristiques de ces environnements et pourtant assez méconnues.
En participant à la description et l’analyse de cette faune benthique, les utilisateurs contribuent à mesurer l’abondance relative de ces espèces, y compris de certaines espèces envahissantes, et donc à évaluer l’état de santé des écosystèmes côtiers.

-Espions des grands fonds s'intéresse aux sources hydrothermales provenant de geysers sous-marins à plus de 1700 m de profondeur (sur la dorsale médio-Atlantique, au large des Açores).
Depuis 2010, le dispositif filme la faune foisonnante de la cheminée hydrothermale Tour Eiffel et adaptée aux conditions extrêmes de cet environnement.

Chaque année, ces observatoires fournissent environ 780 heures d’images de la faune des sources hydrothermales : crevettes, crabes, escargots, poissons des abysses, vers mobiles ou tubicoles, mais aussi cousines des araignées terrestres, et bien d’autres espèces uniques à ces environnements,
Marjolaine Matabos, chercheure au laboratoire «Environnement profond» et cheffe de la mission MoMARSAT 23.

Visuels Ifremer
NLR

Publié le