Coquilles Saint-Jacques, nouvelle année record en Baie de Saint-Brieuc!
La campagne d’évaluation des populations de coquilles Saint-Jacques menée par l’Ifremer en baie de Saint-Brieuc du 5 au 20 septembre témoigne de la bonne santé de la ressource avec un nouveau record, une bonne nouvelle alors que la saison de pêche a démarré le 1er octobre.
61.300 t de coquilles Saint-Jacques exploitable
La biomasse totale immédiatement exploitable (coquilles Saint-Jacques qui ont atteint la taille minimale réglementaire de 102 mm ou plus) est de 61300 t, soit une augmentation de 30 % par rapport à l’année 2022 déjà exceptionnelle (46 000 t en 2022, 44000t en 2021, 37000t en 2020). Elle pourrait même atteindre 78200t à la fin de l’année (milieu de la saison de pêche) selon la croissance des coquilles au fil de la saison.
Tous âges confondus, la biomasse totale dépasse cette année 92000t, en augmentation de 5% par rapport à 2022, ce qui marque cette année un nouveau record sur les derniers 62 ans. La biomasse adulte quant à elle a augmenté de +13% par rapport à l’an dernier.
Gestion plus durable de la ressource
Ces chiffres en amélioration depuis les années 2010, s’expliquent par la gestion adoptée par les pêcheries françaises: mise en place de dates et d’horaires de pêche, utilisation d’anneaux de drague plus grands qui permettent une pêche plus sélective, ainsi que l'instauration d'une zone de jachère en baie de Seine.
En baie de Seine
Sans battre de record, la biomasse totale exploitable en baie de Seine se maintient au deuxième plus haut niveau observé depuis 50 ans avec plus de 88 000 t sur l’ensemble de la zone (dont plus de 72 000 t dans la seule baie de Seine stricto sensu). La nouvelle génération de jeunes coquilles d’un an dépasse toutes les estimations réalisées en baie de Seine depuis 50 ans ce qui confirme la bonne santé de la population, et laisse présager des prévisions records pour 2024.
Les campagnes COMOR (Coquilles Manche orientale) ont démarré au milieu des années 1970 et les campagnes COSB (Coquilles Saint-Brieuc) dans les années 1960 pour estimer la biomasse exploitable (volume, distribution géographique, structure de la population) de coquilles Saint-Jacques Pecten maximus en baie de Seine et en baie de Saint-Brieuc. Les résultats servent de base scientifique pour la mise en place des mesures de gestion régionale prises par les organisations professionnelles et l’administration des pêches.